Accueillir le changement

 Parfois nous traversons des périodes difficiles et doucement mais sûrement nous nous embourbons, la vie devient un fardeau, nous ne devenons que fatigue (pour ne pas dire lassitude) et nous n'avons plus la clarté de voir ce qui nous entoure. Il y a des personnes qui pour se sortir de ce genre de situations font appel à des coachs, des psychologues, des thérapeutes... , et d'autres qui ne font appel à personne, ils expérimentent et questionnent ces profondeurs de la Vie. 

Ce matin en me promenant dans la ville, comme j'ai pris l'habitude de le faire depuis quelques temps, je suis passée par un endroit que j'aimais beaucoup (parce que j'y avais de bons souvenirs) et qui a terriblement changé. A la place d'un beau jardin et de magnifiques arbres, il y a un énorme bâtiment sur pilotis et de la terre nue en dessous. D'habitude, je regarde ce nouvel endroit avec désolation mais ce matin, je me suis dit "Tout change, tout le temps et il faut accueillir ce changement" sinon...

Sinon tu viens te créer des crispations tellement forte que tu cristallise cette négativité polluant tout ton être d'un état de stress. Ce stress s'installe dans tout ton corps et te fait physiquement mal,cet état il me semble s'appelle la dépression. La dépression pour moi c'est ce shmilblik dans ta tête dont je parlais au début de cet article.

Accueillir le changement de façon positive, c'est s'autoriser de vivre ici et maintenant. Se dire tout le temps que la vie s'était mieux avant, n'est sûrement pas une vérité. La vie est le mouvement, rien n'y sera jamais figé. Lorsque nous déprimons, nous avons tendance à stagner, à figer le mouvement. 

Mais heureusement la vie nous envoie toujours des invitations à reprendre le mouvement, pour nous remettre en action et retrouver ainsi le chemin du bien-être. Ici, le 30 septembre au lavoir nous avons accueilli le départ d'un très bel événement "Du coeur à la rue", après des mois passés à traverser le désert, ce moment aura été pour nous l'occasion d'accueillir mais surtout de créer du changement dans un esprit de joie, de fête.

Apprendre en observant la nature

Avez vous un jardin ? un balcon ? des plantes dans votre maison ? un espace naturel près de chez vous que vous affectionnez ? Prenez vous le temps de regarder la nature pour ce qu'elle est précisément une matière organique vivante en constante évolution. 

Lorsque j'habite quelque part, je sent cet élan en moi qui naturellement ne veut pas séparer le dedans-dehors, qui naturellement cherche à HABITER ces/ses espaces parce que j'ai tout autant besoin de me sentir dans ma coquille, qu'ouverte à la vie. D'être une graine, que de développer ma tige, mes feuilles, mes fleurs pour aller m'offrir à d'autres espaces.

 

 Ces derniers mois, je fais beaucoup de choses, des activités multiples dans lesquelles je m'occupe beaucoup des autres. Quand je travaille à ce qui m'occupe, je suis pleinement présente à ce que je fais et j'y met tout mon coeur. 

Pourtant une part de moi, me dit "occupe toi de toi, de ton association, de ce que tu voudrez y faire. Ne te décourage pas, même si tu as l'impression que ton appel n'a pas été senti, entendu." 

J'ai le sentiment lorsque je travaille d'être à un endroit juste et pourtant je sent qu'une part de moi est triste. Les larmes me viennent si facilement. Je sais pourquoi. Je ne me plains pas. Je ne me sent victime de rien du tout. J'accepte ma vie, la vie comme elle est. J'ai le droit d'être triste et de pleurer. J'ai le droit et peut-être même le devoir, d'observer et d'exprimer ma nature. 

L'atelier du Lavoir respecte mon rythme, il ne ment pas, il est tenace et volontaire, sincère et courageux. Il n'a pas peur de ses opinions, ni de les confronter à la tempête. S'il ne rassemble personne c'est peut-être qu'il ne ressemble à personne et ce n'est pas un défaut, au contraire. Un jour je le sais, il trouvera ses partenaires, ses allié-e-s de coeur. Des êtres qui ont le temps et se sentent en sécurité.

C'est amusant, j'avais envie d'écrire depuis quelques jours, très fort. Mais je ne savais pas du tout que ce sont ces mots là qui allaient sortir et c'est exactement cela que j'aime dans le fait d'être au présent : accueillir ce qui vient.

Ces quelques mots posés là, je vous les offres, ils sont les fleurs de mon jardin.

Re-naissance

Je suis un être de projet et d'actions. En 2020, j'ai mis fin à une aventure associative de 15 ans pour pouvoir éclore ce projet nouveau, L'Atelier du Lavoir rayonnant autour de cette maison La Marmory. Cette maturation là, ce parcours m'aura initié en bien des points et des directions. En 2021, j'ai suivi un accompagnement très régénérant, je m'y suis rencontrée véritablement, moi seule d'abord face à ma vie, à la vie. J'ai mis en gestation ce nouveau projet, aujourd'hui après des mois de travail souterrain, d'expériences, d'écriture, de discussions passionnées et passionnante, il s'offre à la vie. Je dépose donc ici, toutes les pages de notre campagne d'adhésion XXL, et sa collecte de fond, pour rénover le local de l'atelier du Lavoir. D'avance, je vous remercie de toute l'attention que vous nous accordez.

Dans une semaine

 

Alors que le jour J approche, que les choses à faire s'accumule la tension, voir l'excitation monte. 

Cette semaine, la pluie  s'est arrêtée, ce qui me permet je dois bien (me) l'avouer d'être un peu moins tendue. Profitant de cela, pour être bien claire avec tout ce que j'ai à mettre en place pour la réussite de notre collecte de fonds. 

J'ai terminé mon dossier, et nous vous le dévoilerons dimanche prochain. Oh ! Rien de vraiment prétentieux en réalité, juste le processus par lequel nous allons mener cette collecte. Plus nous avançons et plus les idées fuses, nous faisons des rencontres opportunes. Tout se place comme par magie, dans un ordre fluide et naturel, nous indiquant qu'il est bien juste de poursuivre sur ce chemin. 

Concentrés sur nos objectifs, la maison même est avec nous, hier en faisant quelques photos, j'en percevais un rayonnement, comme un encouragement de sa part.Peut-être cette idée me vient d'un trop plein d'imagination, et je l'avoue mon imaginaire est assez débordant.

 Je vois par exemple dans cette photo de la façade ouest, de la partie "Atelier du Lavoir", un lama plein d'entrain !

Trêve d'imagination, j'ai aussi les pieds sur terre et cette semaine, un agenda bien rempli. Même la nuit, ne me repose plus, tant ma tête reste branchée, allumée, connectée à mon objectif. 

Cette semaine, alors que François sera en examen et que se termine sa formation. De mon côté, je finalise l'ouverture du compte en banque pour récolter les fonds, et ouvre en même temps celui de l'Atelier du Lavoir. J'imprime le dossier et des affiches pour diffuser partout où nous le pourrons, notre campagne de financement participatif. Je cherche des lieux où créer des événements et faire en sorte que cette campagne ne soit pas la campagne d'une plateforme quelconque, mais qu'au contraire elle nous ressemble, qu'elle soit dynamique, honnête et sincère, généreuse et abondante. 

Cette campagne va occuper toutes nos semaines à venir et à vrai dire, j'en suis ravie, je crois que nous ne mesurons même pas encore jusqu'où elle va nous mener mais ce que je sais avec certitude c'est que je suis totalement prête, en joie et optimiste pour vivre ce moment. 

Je vous dit, à dimanche 5 février 18h pour le lancement de notre grande collecte "Un toit pour La Marmory" .

 Sandrine D

 

Quand la Marmory se reflète dans l'eau qui déborde...

Un toit pour la Marmory : J -13

 Je m'étais donné pour objectif de publier un article tous les dimanche avant le 5 février, seulement, je ne suis pas une spécialiste de la publication pré-enregistrée. Hier, j'étais loin de la Marmory, hier j'étais à Poitiers, voir une de mes filles, avec sa soeur et ma mère. Si je vous le raconte ici, aujourd'hui c'est que je crois que c'est important. 

Ces jours ci, le climat est froid, la semaine dernière nous avons traversé des jours fort pluvieux et ces jours là sont pour moi éprouvant. Ils puisent dans mes réserves et le ciel gris aspire le moral. Et s'il n'y avait que cela, socialement, économiquement, énergétiquement, la période n'est  pas vraiment simple. On peut même dire qu'elle est épuisante.

La semaine dernière, j'ai écrit mon dossier, pour pouvoir le présenter le 5 février, cette campagne, l'écrire, la mettre en oeuvre, est pour nous, pour la maison, d'une grande importance et je ne dois rien lâcher. 

Je m'accroche à cet espoir, et me concentre sur cet événement avec un engagement entier. Ce que je m'apprête à faire, à vivre, me demande d'être un pilier dans la tempête.Je ressent, cette fois, que si je dois bien croire en une chose : c'est en moi avant tout, c'est en moi que tout se passe. Il ne peut plus y avoir de conflit à l'intérieur, mes idées n'en sont plus, il n'y a plus que "l'agir" qui compte, ce que je vais faire engage mon courage, mon sérieux et ma responsabilité. 

Au moment où j'écris j'entends les oiseaux chanter. Dans le silence de mon écriture, ce chant est un conversation, un encouragement, je vis pour eux. Ici dans ce petit bout de ville, si je suis tant déterminée à aller au bout de mon souhait, c'est pour la Vie elle même. L'air de rien, nos petites actions de sauvegarde depuis 10 ans, ont vu tant d'espèces revenir dans le quartier. L'attitude de nombreux habitants et voisins a changé, ils s'impliquent aussi dans ce mouvement et regardent l'endroit différemment. Un respect s'est installé. 

 

 

Alors si j'ai crée l'Atelier du Lavoir en 2021, cela est certes pour défendre la rénovation énergétique de l'habitat et le respect du bâtiment ancien, mais c'est aussi parce que pour moi le lien social, filial est ESSENTIEL. 

Ne sommes nous pas une grande famille de femmes et d'hommes ? de plein d'âge et de différences ? 

Je ressent profondément que nous ne sommes pas là pour nous juger, mais pour nous aider à traverser au mieux le fleuve de la vie.

Je ne savais pas que j'allais vous écrire tout ça, avant même de m'installer à mon clavier, mais je suis contente que cela soit venu. J'ai besoin de cette simplicité, même aujourd'hui alors que je m'apprête à faire appel à vous. 

Je devais semer ici cette graine : 

La source de toute ma motivation se situe au coeur de la Vie, dans le "NOUS" et dans le désir de vivre un jour "la PAIX sur Terre". 

A dimanche, 

Sandrine D

Un toit pour La Marmory : Jour -21 avant le lancement de notre campagne

 

2023, on se jette à l'eau ! 

Depuis plusieurs année que je tiens ce blog, bon an mal an, j'entame ma 12ème année de vie à la Marmory. J'aime toujours autant vivre dans cet endroit, j'ai toujours à coeur de lui rendre ses lettres de noblesse. Ce blog dans les jours qui viennent va s'animer, et je l'espère vous serez nombreux à venir le visiter et à y laisser des commentaires pour nous encourager, nous conseiller, vivre avec nous cette démarche, que nous allons entamer dans 21 jours : 

                         Le lancement de notre campagne de financement participatif 

pour sauver le toit de La Marmory,

 

 C'est ici, sur ce blog, que tous les dimanches, dans les mois à venir, je posterais un article pour vous permettre :

 - de suivre le déroulé de cette campagne  et de toutes les actions que nous allons menés en direction de cette levée de fond.

-  de mieux comprendre l'importance de notre bâtisse dans un quartier situé dans un centre ville historique.

C'est ici, que je vous raconterais qui nous sommes,  les projets qui nous animent et que nous avons à  coeur de partager, créer des réseaux pour retrouver l'élan de vivre un futur plus fraternel. 

C'est un enjeu "de taille" et vraiment sérieux. 

Il l'est tout autant que les chantiers à venir pour remettre cette toiture et cette maison en état, depuis le temps que j'y pense, je sais qu'il est venu le temps d'agir et je sais aussi que nous avons les outils pour que cela soit une réussite. 

La toiture est un état d'urgence, d'extrême urgence, si elle ne l'était pas, je ne serais pas là à déployer toute cette énergie. 

Cette bâtisse occupe une place importante dans le quartier, située à proximité  d'un lavoir du 15ème siècle, ce lieu a largement contribué à la vie économique de La Réole. Il reste actuellement emblématique de son histoire et de sa richesse patrimoniale.

En ce qui concerne sa construction, ce que nous avons largement exploré avec mon compagnon François Colin qui est passionné de bâti ancien, nous apprenons par ce bâtiment et son environnement, des usages et façon de faire qui nous serons bien utile pour re-bâtir l'avenir. Et c'est ce que nous transmettrons par le biais de notre association l'Atelier du Lavoir. La rénovation de ce bâtiment permettra un lieu d'expérimentations et de pratiques, utiles pour d'autres que nous, peut-être pour vous.

 

Je pourrais écrire pendant des heures tant je suis passionnée par cet endroit et qu'il m'apprend tant depuis plus de 12 ans que j'y habite. Il y a sur ce blog des archives dans lesquels vous pourrez si vous avez le coeur à lire, découvrir le contexte et les événements déjà partagés et vécus ici. La vie du quartier, le jardin qui est d'une grande importance pour moi. 

                                   

Je l'ai accueilli comme une décharge et il est aujourd'hui "un refuge de la nature LPO". Un endroit reposant et poétique qui abrite l'alyte accoucheur et de nombreuses espèces d'oiseaux des jardins en nombre constamment croissant. Notre implication pour la biodiversité dans le quartier a vu la repopulation des chauves souris et ce sont d'ores et déjà des actes dont nous sommes simplement heureux.

Je vous donne rendez-vous ici tout les dimanches, pour tout savoir sur La Marmory et notre projet de L'Atelier du Lavoir.  Je vous dis donc à dimanche prochain, et d'ici là,je continue de bichonner ma campagne, pour pouvoir vous la présenter le

                                                        Dimanche 5 février 2023 à 19h

Je vous remercie de m'avoir lu et de nous soutenir, vous pouvez d'ors et déjà le faire en  vous abonnant :

à notre page FB L'Atelier du lavoir, 

à compte youtube Sandrine Deschamps, 

En partageant nos infos autour de vous,

En laissant un commentaire ici pour nous dire ce dont vous êtes curieux d'apprendre et qui nous permettra d'être mieux référencer dans ce vaste monde numérique.

Pour tout cela,

Une année commence

     Nous vivons des moments pas facile mais peut-être nécessaire, la semaine dernière je regardais cette année que nous venions de traverser, des images me revenaient avec des sensations, des émotions mais aussi de la gratitude. 

    Dans ce temps, nous nous questionnons en permanence, nous remettons tout en jeu parce qu'à vrai dire plus rien ne roule "pépére", et c'est sûrement normal quelque part quand on a trop abuser des bonnes choses à un moment tout se paye. 

    Alors dans cette année qui commence, que pouvons nous nous souhaiter sinon que d'avoir le courage de regarder en nous, et sans ce juger, ni culpabiliser mais avec beaucoup de sincérité et de sérieux reprendre nos actions en main, allant vers nous même, en étant plus libre et surtout plus juste que jamais.              

    Car il ne s'agit pas en vérité de changer le monde, c'est assez prétentieux de le penser, mais bien de changer en S O I, car c'est par là que tout commence. C'est comme ci nous étions ce calendrier et qu'aujourd'hui nous ouvrons un nouveau cahier tout neuf, imaginons qu'il n'y a rien avant, serions nous faire cela ? Laisser les souvenirs, ces fardeaux qui nous empêchent d'avancer pour nous ouvrir à ce renouveau intérieur indispensable à la reconstruction de la V I E. 

    Beaucoup de travail nous attend, soyez en sûre mais peut-être pas comme on l'a toujours fait, un travail de rénovation intime et intense, où il faudra tout visiter, voilà ce que je ressent aujourd'hui et c'est pour cette raison que je vous souhaite une année pleine d'énergie. 

A bientôt,

Sandrine

Sous le soleil rayonnant des poètes

   Il était une fois, dans un petit quartier d'une petite ville du sud-ouest, un hibiscus syriacus d'une taille surprenante témoignant de son grand-âge.

Il portait en lui des centaines de fleurs de couleur mauve, et en était si généreux qu'il en parsemait le sol. 

Cet arbuste qui a cessé d'être taillé depuis longtemps aurait environ 60 ans, il ombrage un petit banc de pierre sur lequel il fait bon se reposer en surplomb du lavoir. Et comme cet hibiscus à l'âme d'un poète, il est fort probable qu'il est magnétisé plus d'un amour et collectionne sans compter les premiers baisers, des couples se formant sous son rayonnant aura apaisant. 

Savez-vous que l'Hibiscus syriacus est un arbre provenant de Chine du Sud et de Taïwan et qu'il est arrivé dans nos contrées européennes au 16ème siècle par la Syrie ? 

Je trouve ça fascinant de voir comment les mouvements humains ont transporté les végétaux de par le monde. On entend parfois qu'il n'est pas de bonne augure de déplacer les espèces mais peut-être que ce n'est ni bien ni mal, peut-être qu'il suffit juste de le faire raisonnablement car au fond c'est probablement inévitable. 

La diversité est une source d'inspiration, elle ouvre les portes de l'imaginaire et nous demande d'accueillir, de nous adapter. Le monde est ainsi fait, de mouvement, de couleurs, d'odeurs, de différences et d'organisation. Nous ne pouvons pas changer à nous seul le monde, mais nous pouvons à tout instant agir pour V O I R plus en douceur ce qui nous entoure. La vue développe nos sens mais elle les oriente aussi. Ce n'est ni bien, ni mal, c'est une proposition et nous pouvons la transformer.

Avez-vous déjà fait l'expérience de toucher sans voir, de sentir sans voir, d'être touché sans voir ?

Ces expériences sont toujours surprenantes, c'est un peu comme se laisser toucher par l'imprévu et accueillir ce qui se présente non pas comme quelque chose qui dérange mais bien au contraire en regardant ce que cela nous apporte de nouveau.  

Il était une fois un bel Hibiscus Syriacus dans un petit quartier d'une petite ville du Sud-ouest qui était si vieux et sage que venant vous assoir à ses côtés, fermant les yeux, se vit un voyage. 

Sandrine Deschamps.

Après la pluie

Le lavoir est un lieu de rencontre, en tout cas cela est particulièrement vrai pour celui de La Marmory, qui déclenche littéralement les passions. On peut dire que les gens ont du tempérament à La Réole, c'est du vrai coriace qui se cache dans les murs d'enceinte de la cité médiévale, des gens accrochés à l'histoire ancienne et qui divaguant dans le passé, ont oubliés que la vie d'aujourd'hui à d'autres aspects pour ne pas dire d'autres urgences. 

Alors que ce matin, quelques minutes de pluie torrentielle nous ont tenu, mon adorable voisine et moi, une bonne partie de la matinée à nettoyer les dégâts au lavoir dans la joie et la bonne humeur, malgré cette vision dévastée d'un endroit sur lequel nous veillons pour la reproduction des alytes accoucheurs*. C'est une rencontre un peu moins agréable avec d'autres voisins qui m'a brutalement remis les pieds sur Terre : Tous les voisins ne sont pas mes ami-e-s ; que j'ai faite ce soir, et j'avoue que ce couple vieillissant m'a férocement agacé. 

 

Je ne savais pas vraiment en proposant ce projet participatif à ma commune, que j'allais m'attirer autant de foudre. Insultes, menaces, plaintes et complaintes, tout cela parce que je défends la vie sur Terre !!! Je trouve cela juste tellement inquiétant, ahurissant, invraisemblable, comment a t'on pu en arriver là, nous les humains. Des gens énervés par la vision des algues dans l'eau mais pas par la pollution qu'ils engendrent eux même sur Terre, qui elle, leur paraît tout à fait normal. Personnellement, cela me laisse totalement perplexe et me pose sévèrement question : Y a t'il un avenir pour notre humanité, si nous n'entendons pas l'urgence par laquelle nous détruisons quotidiennement la bio-diversité ? 

Où est passé notre bon sens ? J'ai vraiment de plus en plus de mal à comprendre cette génération qui est celle de mes parents, cette génération née après guerre qui a joui assez égoïstement de la vie, qui a gâté ses enfants, se faisant croire que tout était possible ici bas, qu'il n'y avait qu'à se servir. 

J'ai vraiment beaucoup de mal avec cette façon d'être et de penser. La Terre ne nous appartient pas, c'est même plutôt le contraire et nous devrions déployer tout nos trésors de sagesse pour vivre humblement à son service. Ce soir, c'est le 22ème jour de mon "intrusion" peau éthique au lavoir, mon but était de créer la rencontre, de susciter des échanges, le pari est réussi. En 22 jours, j'ai déjà eu beaucoup d'écho, de discussions autour de ce projet et du lavoir. Même si tout me semble devenir bien compliqué entre les humains, que je sent farouchement que les fossés se sont creusés entre nos avis très tranchés, voir tranchant, je vais continuer à être et espérer. Je ne vais sûrement pas sauver le monde à moi toute seule mais ce qu'il y a de sûr, c'est que tant que je respire, je serais toujours du côté du vivant. 

 

* Espèces d'amphibiens menacés et protégés en France

Re-Vivre à l'instant présent

 

Voilà bientôt 3 ans que je n'ai pas écrit sur ce blog, mais ceux qui me connaissent bien savent que je crois profondément à la vertu du recyclage, que l'on peut aussi qualifier d'économie circulaire. Aujourd'hui, je viens donc de Revisiter cet espace que j'ai crée il y a bien longtemps de ça pour vous raconter la restauration de la maison qui m'abrite, ma terre d'accueil dans ce passage de ma vie. 

Je suis là, toujours au même endroit, accompagnée des mêmes personnes et nous poursuivons notre ouvrage. Nos moyens financiers sont toujours faibles mais nos convictions, elles, sont de plus en plus fortes. 

Bien sûr, beaucoup de choses se sont passés en trois ans, la vie est toujours en mouvement, et nous devons la suivre quoiqu'il arrive, et quelque soit le moment présenté. 

Ce que m'aura appris cette aventure en 11 ans, c'est que vivre dans une maison à restaurer demande de l'écoute, de la compréhension soit beaucoup d'intelligence et de prudence. Et là prudence, dans les temps que nous traversons et peut-être la première des choses à retenir. Pourquoi ? Parce qu'une maison est un organisme vivant et non pas inerte, imbriquée dans un autre organisme vivant : La Terre et qu'elle accueille aussi en son sein d'autres organismes vivant : NOUS, les humains. En prenons notre temps, nous voyons à quel point nous marchons parfois "sur des oeufs", la dimension holistique prend tout son sens lorsque l'on parle de rénover, de restaurer, il ne peut y avoir d'à peu près, ni de hasard dans la matière. 

Or, c'est ici que le bas blesse, nous vivons dans une époque, où tout va vite, ou tellement de gens "savent", qu'on en n'oublie toutes les sagesses anciennes, les principes de construction qui englobaient alors le respect de l'environnement tout en l'utilisant de la façon la plus juste. C'est de ces enseignements que nous nous inspirons pour vivre notre expérience, pour nous former et vous informer. 

Durant ces trois ans, avec mon compagnon, nous avons affronté de grosses tempêtes, vu partir des êtres chers, mais à chaque fois que nous avons eu a traversé des douleurs c'est bien dans notre maison que nous nous ressourcions, que nous nous reposions, que nous entendions les directions à prendre pour nos vies. Je vous assure que ce n'est pas être fous que de penser cela, nos maisons sont les écrins dans lequel nous faisons battre nos coeurs, elles sont d'une grande importance et pour bien y vivre, nous devons les respecter comme nous devons le faire avec nous même. Si nous étions des arbres, notre maison serait l'écorce qui protège le tronc, cette couche épaisse qui nous protège et nous renforce pour tendre nos branches vers l'extérieur. 

Si j'ai besoin de rallumer le feu de ce blog, ici et maintenant, c'est que j'ai besoin de m'appuyer sur mes bases, la richesse de ce que j'ai déjà écrit ici et importante, elle est la fondations de ce projet qui émerge dans nos vies : 

 Vous accompagner dans la rénovation de votre patrimoine,  

avec la même qualité que nous le faisons 

pour notre réalité personnelle. 

Ce qui fait la richesse de notre couple et de notre projet est de la même essence : la conscience écologique. 

Cette conscience nous souhaitons la mettre à présent au service d'autres projets de rénovation, avec nos deux personnalités et qualités complémentaires. Je suis celle qui écoute et entends les besoins, il est celui qui apportent des solutions intelligentes. Il y a un an , nous avons crée une association "L'Atelier du Lavoir" pour nous épauler dans cette direction. 

Je viendrais plus régulièrement ici, nourrir ce besoin de ressources, de connaissances dans toutes nos matières. Cette démarche, je le sais, demande beaucoup d'énergie, je vous remercie donc par avance, de vous manifester, de faire circuler notre démarche, notre ouvrage et de la questionner. Ceci est très important pour nous. 

Je vous remercie de m'avoir lu, vous pouvez également vous abonner à notre page FB Ici qui elle aussi va retrouver une dynamique. 

Chaleureusement,

Sandrine Deschamps

Lettres au lavoir (1)

Cher lavoir,

Il y a quelques semaines, j'ai déposé un projet au budget participatif et citoyen de la commune, un projet pour toi le lavoir parce que tant que je suis là et comme on m'a transmis cette mission en arrivant dans cette maison, sur toi je veille. Même si c'est pas toujours facile de composer avec tous les humanoïdes environnant, ta présence me donne bien des satisfactions et font avec le jardin mon bonheur d'habiter ici.
La Marmory, petit poumon de coeur de ville, sans automobile, tu nous montres par quel chemin prendre la vie et tout devient doux.

 Depuis 2 ans , lavoir, tu entames ta transition vers une zone humide que nous protégeons le mieux possible, les crapauds accoucheurs adorent laisser leurs oeufs dans les petites zones d'eau tout près des fontaines. Les têtards s'y développent au plus que pluriel, des espèces aquatiques parfois intrus se retrouvent là, comme pour nous dire que ce monde est véritablement devenu bizarre.

Depuis plusieurs mois, tu es surtout devenu la mare de cette superbe grenouille qui trône sur toi comme une princesse. Parfois, j'imagine qu'elle attend le baiser qui viendra la délivrer d'un sortilège.

Son royaume se reflète dans ton eau, que souvent les algues envahissantes recouvrent, encore un signe de déséquilibre.
Mais bientôt, j'imagine et j'espère que les citoyens de La Réole entendront ce message d'espoir que je fais pour toi et qu'avec cette petite bourse participative, nous pourrons t'apporter les plantes qui pourront redonner un peu d'ordre à ton Ph, comme autant d'espoir à notre coeur, ils en ont tant besoin.

Pour aujourd'hui,je dois te laisser, mais je reviens bientôt c'est promis, j'ai encore des confidences à te faire.